« De sacrés numéros »Le 11, le 7, le 21, le 5 et le numéro complémentaire le 10. Non, ce nest pas la dernière combinaison gagnante du loto mais bien les différents numéros que Zizou a portés tout au long de sa carrière. Classé dans la catégorie des « meneurs de jeu à lancienne », Zidane na pourtant endossé le numéro 10 quavec lEquipe de France. Cette caractéristique relève-t-elle du hasard, de lanecdote ou exprime-t-elle une différence de positionnement et de rôle entre club et équipe nationale ? En effet, si avec les Bleus, Zizou sest imposé pratiquement immédiatement comme le dépositaire du jeu dans le système mis en place par Aimé Jacquet, ce ne fut pas toujours le cas dans les clubs quil a fréquentés. Des débuts côté gauche
A Cannes, Zidane découvre la division 1 à 17 ans. Jean Fernandez, lentraîneur de lépoque lutilise alors davantage comme un milieu offensif gauche, voire un attaquant, estimant sans doute que le jeune Zidane nest pas encore prêt à prendre le jeu à son compte. Le numéro 11 lui est alors le plus souvent attribué. En 1992, Zidane devient Zizou sous la houlette de Rolland Courbis qui le fait venir aux Girondins de Bordeaux. Là encore, lex Cannois occupera le plus souvent le couloir gauche même sil prend de plus en plus de responsabilité dans le jeu. Le Néerlandais Richard Witschge portant le numéro 10, la nouvelle étoile du football français se contente du numéro 7. En 1996, il emmène son équipe en finale de la Coupe de lUEFA après un mémorable quart de finale face au Milan AC (0-2 ; 3-0). Si les Girondins ratent la dernière marche en sinclinant face au Bayern Munich, Zidane nen a pas moins tapé dans lil des dirigeants de la Juventus de Turin qui souhaitent en faire leur nouveau stratège. Un meneur à part entière
En partant à létranger, la carrière de Zidane prend une autre dimension. Le joueur arrive progressivement à maturité et son jeu sen ressent. Sil arbore le numéro 21, cest dabord parce que la star de léquipe, Alessandro Del Piero porte le numéro 10. Cest ensuite pour éviter toute comparaison hâtive avec Michel Platini, le premier Français à sêtre imposé dans le Piémont. Si les styles sont effectivement différents, Zidane apparaît aux yeux des tifosi comme le digne successeur de « Platoche ». Désormais, cest lui le patron. Après cinq saisons passées à la Juve, le bianconero devient un merengue. Il sengage en effet avec le Real Madrid où il devient le coéquipier de la star portugaise Luis Figo. Le numéro 10 nétant une nouvelle fois pas disponible, El Maestro, comme le surnomment les socios, choisit le numéro 5. Un changement de maillot qui correspond également à une évolution dans son positionnement. Le Real comptant deux meneurs de jeu, Zidane et Figo sur partagent le milieu de terrain dans le sens de la largeur, le premier occupant le côté gauche, le second se réservant le côté droit. Un joueur axial capable de sexcentrer
Aux vues de ses performances, aussi bien en club quen Equipe de France, il est permis de penser que la place de milieu axial est celle qui convient le mieux à Zidane. A titre individuel, sa meilleure période correspond à ses dernières années turinoises (1998-2001). Le Français a toutefois su sadapter à toutes les situations et se sacrifier avec brio pour le collectif, preuve une fois encore de son intelligence tactique. |
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